Leurs recits poignants mettent en lumiere la volonte systematique de l’armee d’affamer la population ainsi que l’empecher d’acceder a des soins de sante au cadre de sa politique visant a ecraser la resistance armee au coup d’Etat
Depuis environ 60 ans, l’armee applique la strategie des « quatre coupes » dans les zones frontalieres du pays, barrant l’acces aux ressources essentielles afin de detruire la base de soutien des organisations armees ethniques qui luttent gratuit Chien site de rencontres pour l’autodetermination. Aujourd’hui, elle etend cette tactique a des zones ou sont apparues nos nouvelles Forces de defense du peuple et continue de reprimer violemment l’ensemble des formes de resistance au coup d’Etat. J’ai mise en ?uvre d’la strategie des « quatre coupes » via l’armee a des consequences devastatrices Afin de la population civile.
Au cadre de sa guerre contre la resistance armee, l’armee a lance des frappes aeriennes aveugles et incendie des centaines d’habitations, mais a egalement bloque l’approvisionnement en services et services vitaux pour la population civile dans Plusieurs regions ethniques et geographiques.
Mes Nations unies ont identifie 284 700 personnes deplacees a l’interieur du pays en raison des affrontements armes et de l’insecurite depuis ma chance d’Etat et bien deux millions de gens ayant desormais besoin d’assistance humanitaire en 2021, bien en prevoyant une forte augmentation des besoins humanitaires en 2022.
L’armee empeche les personnes deplacees de se donner d’la nourriture, de l’eau et des medicaments, principalement en bloquant des convois d’aide.
Le 9 decembre, l’ONU a evoque l’acces « tres restreint » a l’aide humanitaire, citant en particulier comme obstacles le blocage des routes et le controle accru du personnel et des convois humanitaires.
« Depuis que l’armee s’est emparee du pouvoir, la population du Myanmar est plongee dans des difficultes extremes. Plusieurs centaines de milliers de personnes ont ete contraintes de quitter leur foyer. Beaucoup souffrent une faim et se retrouvent a devoir survivre sans services de sante ni soins medicaux alors que la pandemie se poursuit », a declare Emerlynne Gil, directrice regionale adjointe des recherches a Amnesty International.
Une ardu survie dans la foret
Katherine* entamait le second trimestre de sa grossesse si des combats entre l’armee et une alliance d’organisations de resistance civile et d’organisations armees ethniques ont eclate dans l’Etat kayah en mai. L’armee a riposte au nouveau front d’opposition en menant des frappes aeriennes, en procedant a des tirs d’artillerie lourde et en tirant sans discernement, amenant 100 000 individus a fuir leur foyer au 8 juin, suivant les chiffres de l’ONU.
Notre 9 juin, le Rapporteur special concernant ca des droits de l’homme au Myanmar Tom Andrews a averti que la faim, les maladies et l’exposition aux violences risquaient de « provoquer des morts en masse » a travers l’Etat, alors que l’armee empechait les individus deplacees de se donner d’la nourriture, de l’eau et des medicaments, surtout en bloquant des convois d’aide.
Quand nos combats ont atteint le village de Katherine, dans la municipalite de Demoso, elle s’est enfuie dans la foret avec son epoux et leurs deux bambins. La famille s’est deplacee diverses fois concernant sa securite et a endure la periode des pluies, dormant sous une bache. Selon son epoux, ils ont recu des vivres d’organisations humanitaires et d’autres villageois, mais en quantite insuffisante.
Au septieme mois de une grossesse, Katherine a commence a souffrir de vomissements ainsi que vertiges, de fatigue et de difficultes a respirer. Un coup, elle a eu une pi?te d’epilepsie. Au huitieme mois, ses jambes ont gonfle et elle ne pouvait plus marcher. Elle a commence a avoir des contractions en octobre. Une sage-femme etait presente, mais ni Katherine ni son bebe n’ont survecu.
« Elle n’a pas pu avoir acces a une nourriture suffisante ni a un abri chauffe. Mon epouse a rencontre de la peine pendant sa propre grossesse, elle est affaiblie et incapable d’accoucher du bebe », a explique le epoux.
La municipalite de Hpruso, dans l’Etat kayah, est aussi le theatre de deplacements massifs depuis le mois de mai. Francis* n’a jamais pu fuir d’emblee avec sa famille, parce qu’il est paralyse des membres inferieurs. Son epouse et sa belle-mere ont couru dans la foret avec leurs quatre enfants et il des a rejoints le lendemain, lorsque des habitants de le village paraissent revenus le chercher et l’ont porte.
Notre famille reste rentree au sein d’ sa maison au bout d’une semaine et demie, mais a du promptement s’enfuir si nos combats ont repris. Au total, ils ont passe environ votre mois dans la foret. « Quand nous nous sommes enfuis la premiere fois, nous dormions juste ou nous pouvions, sans couverture ni abri. Au bout d’un jour ou 2, lorsque des trucs ont commence a se calmer un brin, nous avons amene des draps et des couvertures [de notre maison]. Pendant bien votre temps, nous nous abritions sous une bache », a declare Francis.
Sa famille et d’autres habitant·e·s du village ont du survivre au milieu des aliments et l’eau qu’ils arrivaient a tomber sur. Ils n’avaient jamais acces aux medicaments ni a toutes les fournitures medicales. L’epouse de Francis utilise habituellement des gants en plastique et des catheters Afin de l’aider a aller a la selle et a uriner, mais ils se sont retrouves a court de materiel pendant qu’ils etaient dans la foret.
En juin, une association caritative lui a propose un refuge plus stable, ou il se voit actuellement avec le epouse et ses deux plus jeunes enfants. Le refuge offre de meilleures installations et un meilleur acces aux ressources que la foret, mais l’alimentation est limitee. Francis craint egalement que l’endroit ou il vit ne soit attaque.
Les deux aines de Francis vivent avec leur grand-mere et leur tante et continuent d’effectuer des allers-retours dans la foret, au gre des combats entre les forces de securite et les groupes de resistance armee qui se poursuivent. Francis souhaite etre reuni avec l’ensemble de ses bambins, mais pue les difficultes que i§a engendrerait pour des personnes qui lui viennent en aide : « Si je choisis de retourner au village et que j’dois de nouveau m’enfuir, je serai un fardeau pour les autres. Je ne peux plus l’envisager, aussi j’ai decide de rester ici jusqu’a ce que ca s’ameliore. »